Lucerne : la ville s'attaque aux locations de courte durée

Pour mettre en œuvre l'initiative "Protéger l'habitat - réglementer Airbnb", le conseil municipal de Lucerne vient d'élaborer un règlement. Il limite les locations d'appartements à court terme, mais prévoit des exceptions et un délai de transition.

Lucerne réglemente les locations de courte durée de logements (Photo : olgysha - depositphotos)

Au printemps 2023, les électeurs de la ville de Lucerne ont accepté l'initiative "Protéger l'habitat - réglementer Airbnb" et se sont ainsi prononcés en faveur d'une forte réglementation du commerce des locations de courte durée. Le conseil municipal, qui souhaitait en fait une réglementation moins stricte, a maintenant élaboré un règlement pour la mise en œuvre de l'initiative. Comme demandé, les locations de courte durée de locaux d'habitation sont ainsi limitées à 90 nuits par an. Le règlement ne s'applique pas à la zone touristique ni à la zone agricole.

Un certain nombre d'exceptions sont prévues : Par exemple, les locaux d'habitation dans lesquels au moins une personne a sa résidence principale sont exclus. Une autre exception concerne l'hébergement de personnes dans des institutions sociales telles que les centres d'asile ou les établissements de soins. Les logements du personnel, dans lesquels les entreprises logent leurs employés, doivent également rester possibles.

Règles spéciales pour les hôtels

Les locaux des hôtels peuvent toujours être loués sans restriction pour une courte durée - pour autant qu'il s'agisse d'un hôtel au sens du règlement. Ainsi, les locaux ne doivent notamment pas comporter d'équipement de cuisine, et il doit par exemple être possible de faire le ménage quotidiennement, communique la ville de Lucerne.

En raison de la garantie des droits acquis, le conseil municipal a défini dans le règlement une période transitoire de cinq ans. Pendant cette période, les logements dont la location à court terme était jusqu'à présent légale peuvent continuer à être loués sans restriction pour des séjours de courte durée. Selon le conseil municipal, il faut partir du principe qu'avec un taux d'occupation moyen, cinq ans suffisent pour amortir les investissements réalisés pour les locations de courte durée.

Le Grand Conseil de la ville devrait se prononcer sur le règlement le 29 février. La décision du parlement est soumise au référendum facultatif. S'il n'est pas saisi, le règlement entrera en vigueur le 1er septembre 2024. (ah)

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