UBS s'attend à une baisse des prix de l'immobilier résidentiel
Bien que l'acquisition d'un logement soit plus avantageuse que la location, les prix des logements en propriété ne devraient pas continuer à augmenter cette année. Les restrictions de crédit qui s'appliquent sur un large front, l'augmentation des logements vacants et la faible croissance des revenus limitent la marge de manœuvre pour une hausse des prix, même en périphérie, peut-on lire dans l'étude sur le marché immobilier UBS Real Estate Focus 2016.
"Seuls ceux qui s'attendent à des taux d'intérêt bas pendant encore au moins 15 ans devraient investir dans des immeubles collectifs situés dans des endroits de premier ordre", écrivent les chercheurs d'UBS. Dans un environnement de taux bas, les immeubles collectifs sont certes la "star du rendement dans l'univers de placement suisse", car ils font partie des rares placements restants avec des flux de paiement sûrs et positifs. Mais il suffirait que les rendements des obligations fédérales à long terme atteignent deux pour cent pour que les immeubles d'habitation subissent des pertes considérables.
Malgré les taux d'intérêt négatifs, les immeubles de rapport situés dans des zones de pointe ne sont supérieurs aux placements en liquidités que si les taux d'intérêt bas persistent encore pendant au moins 15 ans. C'est pourquoi il semble actuellement judicieux de réduire les risques de taux d'intérêt et de préférer l'agglomération élargie aux emplacements centraux, malgré un risque de perte de loyer plus élevé.
Il n'y a que peu de potentiel pour une augmentation des loyers, même en cas de hausse des taux d'intérêt. Au contraire, les loyers du marché devraient même légèrement baisser en 2016. UBS cite comme raisons l'augmentation du taux de vacance des logements locatifs, le niveau déjà élevé des loyers des logements existants et les loyers excessifs des nouveaux logements par rapport aux loyers du marché des logements plus anciens.
Faible rendement sur le marché des bureaux
Les rendements initiaux de pointe ont atteint un niveau record de 2,5 pour cent sur le marché des bureaux. Contrairement au marché du logement, les prix d'achat des immeubles moins bien situés n'ont guère augmenté ces dernières années en raison des risques de vacance, indique l'étude d'UBS.
Si le nombre de personnes travaillant dans des bureaux continue d'augmenter comme ces dernières années, une stabilisation de la situation du marché est toutefois prévisible. Du point de vue des investisseurs, les immeubles de bureaux situés en zone B ou C devraient donc offrir des opportunités, car il faut s'attendre à moyen terme à une diminution de l'écart de rendement par rapport aux emplacements de premier ordre. Actuellement, c'est la Suisse centrale qui est la plus attractive pour les investissements en surfaces de bureaux. Pour l'année en cours, il faut toutefois s'attendre à une hausse des taux d'inoccupation et à une nouvelle baisse des loyers dans toute la Suisse. (ah)